mercredi 20 février 2013

Triathlon spint d'Auch

Le 8 septembre 2012.

Après Montech, Auch.
Une journée très chaude pour un triathlon en plein après-midi. Le thermomètre indique 33°C et mes jambes sont assez douloureuses après un premier mois de préparation à l'Endurance Trail de Millau. Je vais donc à cette épreuve sans autre prétention que celle de faire mieux en natation.
Après avoir bien installé mon vélo dans le parc, et m'être changé, je vais goûter l'eau du Gers dans lequel nous allons effectuer les 750m prévus. Elle est étrangement bien froide et d'ailleurs les combinaisons sont de sortie. J'étrenne donc la mienne.
Comme il y a moins de concurrents qu'à Montech, le départ est moins barbare. J'y vais cool. Le courant n'est pas trop fort et me permet de poser ma nage. A la sortie je pense avoir réalisé un temps correct. J'ai surtout l'impression de ne pas m'être épuisé. Bon, c'est clair, la combi, ça aide.

Je cours donc vers le parc à vélos, distant de 150m environ. Je dézippe ma combi pendant la jonction, la retire complètement pour me changer en cycliste (casque, chaussures) et pousse ma bicyclette.
Le point de départ du vélo est lui aussi assez éloigné du parc et tout en faux-plat montant. Pas très pratique. Il fait toujours aussi chaud. Je démarre et là je sens bien que mes cuisses ne sont pas à 100 %. Le parcours, très joli, est assez valonné. J'ai beaucoup de mal, mais je m'accroche. Je n'arrive pas à appuyer sur les pédales et les 20 km me paraissent longs. Je rattrape tout de même quelques concurrents mais me fait aussi un peu dépasser. Le solde reste positif malgré tout.
Après une nouvelle transition assez longue, c'est la course à pied. Là encore c'est assez terrible. Moi qui déteste courir quand il fait chaud, je suis servi. La première moitié est atroce. J'ai l'impression de ne pas aller plus vite que lors d'un footing de récupération. A mi-course, on fait un demi-tour sur les berges du Gers. Des bénévoles nous tendent des verres d'eau dont je m'empare pour me rafraichir à l'intérieur comme à l'extérieur. Les bénéfices sont immédiats et je peux enfin accélérer pour arriver après un tour de stade à boucler ce triathlon en 1h24'52" en 37è position sur 77 finishers.
Au bilan, j'arrive à me classer dans la première moitié, ce qui est un bon résultat.

Mes temps détaillés :
  • Natation : 19'04" (46è temps)
  • Vélo : 40'11" (42è temps)
  • Course à pied : 25'39" (29ème temps)

samedi 4 août 2012

Triathlon sprint de Montech (82)

Voilà, ça c'est fait ! Je me l'étais promis, j'ai enfin couru mon premier triathlon dimanche 29 juillet, à Montech, en Tarn-et-Garonne. Et ce n'était pas gagné d'avance vu mon niveau en natation. Malgré tout, j'ai fini, avec un temps assez médiocre certes, mais j'ai fini.

Au programme, 750m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied.

La partie eau se nage dans le canal de Montech. Une demi-heure avant le départ, je m'y échauffe. D'abord pour tester ma tri-fonction (assez géniale et sûrement trop bien pour moi !), ensuite pour "sentir" l'eau. Première constatation : bras tendu sous l'eau, on ne voit pas sa main ! Deuxième constatation : il y a de la végétation. Troisième constatation : il y a du courant ! Arghhh... Le parcours de nage se fait en aller-retour, départ dans l'eau et l'aller est à contre-courant !!! Je me dis que même si je sors dernier, j'irai au bout.

La zone de départ
Et c'est ce qui me motive. Car les 300 premiers mètres sont vraiment un calvaire. Je n'arrive pas à respirer, je me prends quelques coups par d'autres concurrents (140 annoncés), je ne parviens pas non plus à poser ma nage et j'avale plein d'eau. Il me faut du temps pour me calmer et retrouver un peu de sérénité. Finalement, lentement, mais sûrement, je me rapproche de l'arrivée. J'arrive à bien dérouler, à bien respirer, c'est presque agréable. Mais je perds beaucoup de jus dans cette partie, je le sens. D'ailleurs, quand je sors de l'eau, la tête me tourne, un peu ivre que je suis.

Je dois bien être quelque part !


Je cours vers mon vélo, enfile mon casque, mes lunettes, mon dossard, mes chaussures et me précipite vers la zone où l'on peut enfourcher la machine. C'est fait, j'appuie sur les pédales, et me voilà parti pour 40 minutes de cycle. J'espère gagner quelques places. Dans les cinq premiers kilomètres, je parviens à reprendre trois gars. Puis c'est plus difficile. Le parcours est en faux plats, parfois avec du vent de face. Jamais très violent, mais on le sent. J'alterne grand plateau, petit plateau. Je change fréquemment de vitesse, n'arrivant pas à garder un rythme régulier. J'attribue ça au parcours, mais les cuisses me brûlent. Je continue de reprendre pas mal de concurrents mais je me fais déjà reprendre par le premier, qui finit sa deuxième boucle de 10 km ! Sur la fin de l'épreuve de cyclisme, je rejoins un petit peloton de quatre gars que je dépasse mais qui ne jouent pas le jeu de l'interdiction de drafting : ils me reprennent, me dépassent, sans rouler plus vite. Je relance, les repassent mais eux ne relâchent pas. Ca m'énerve un peu, mais c'est déjà l'arrivée. Je défais mes chaussures en marche, saute du vélo et me précipite pour enfiler mes running et ma casquette.

C'est parti pour la course, a priori la partie qui m'est le plus adaptée. Première impression, les cuisses ne me font pas trop mal, je suis surpris. Deuxième impression, je n'arrive pas à savoir si je suis bien ou pas. Je n'ose pas aller trop vite, de peur de ne pas tenir le rythme jusqu'au bout. Néanmoins je reprends un à un plusieurs triathlètes, ne me faisant dépasser que par une féminine qui courait vraiment bien. Le parcours le long du canal est vraiment agréable même si les coups de cul qu'il faut donner pour franchir les passerelles font bien mal aux jambes. Il n'y a que dans les derniers 1200 mètres (info donnée sur le coup par un bénévole) que je me force à accélérer, sans trop de difficulté pour finir ce triathlon.

Au bilan, en positif, je retiens le côté ludique de ce type de compétition, la diversité qu'elle offre par rapport à la monotonie que l'on peut parfois ressentir en course à pied. Le changement d'effort nécessite un entraînement particulier mais mentalement, c'est très enrichissant et très formateur. En négatif, c'est la natation. Quand on n'est pas nageur, on souffre un peu. Mais il ne faut pas lâcher, je vais donc continuer à faire des longueurs et des longueurs pour le prochain (Auch ?) et de la technique pour être plus efficace !

Enfin, mention spéciale aux organisateurs de ce premier triathlon : l'ambiance était vraiment chaleureuse et tout était bien calé. Le parcours dans son ensemble permettait au public d'en profiter tout le long ou presque et aux coureurs d'évoluer dans un environnement ombragé et pas trop exigeant physiquement.

Bilan en chiffres :
Natation : 26'47", 108è
Vélo : 39'38", 94è (+14), 74è temps
Course à pied : 22'42", 85ème (+9), 56ème temps

vendredi 13 juillet 2012

Gâteaux-sport "maison"

Bon, allez, une fois n'est pas coutume, petite chronique "culinaire".
Très inspiré par l'excellent livre de Christophe et Cécile Berg, Secrets d'endurance (dont les recettes, faciles à réaliser, efficaces sur le terrain et, heureusement, délicieuses), aux non moins fabuleuses Editions de la Plage, je me suis laissé aller à tenter moi-même l'élaboration d'un gateau-sport.

Pour quelles raisons ?

Tout d'abord parce que j'aime assez cuisiner, notamment les desserts !

Ensuite parce que les conditions météo de mon lieu de vacances (en Corse) m'incitent à pratiquer mes activités d'endurance (vélo, course à pied, natation) assez tôt le matin (à partir de 6h30) sous peine de me dessécher en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Autant dire que pour éviter de me lever à pas d'heure, il me faut ingurgiter du digeste.

Aussi parce que le prix des préparations toutes prêtes des marques ayant pignon sur rue est assez prohibitif pour un résultat que je qualifierais seulement d' "honnête".

Enfin pour y intégrer ce que j'aime et de préférence que ce soit bio !

Après quelques recherches sur Internet, la mobilisation de mes (maigres) connaissances sur le sujet, et le recensement de ce dont je disposais à portée de main, mon premier gâteau a été élaboré avec les ingrédients suivants :
  • farine complète
  • flocons d'avoine
  • abricots secs
  • poudre d'amandes
  • chocolat amer en poudre
  • sirop d'agave
  • eau
En photo, il ressemble à cela :


Sa forme de "patatoïde" parfait est due à un moule trop grand.

Testé, il s'est révélé un peu sec, peu sucré mais assez efficace. Sa texture était même étonnamment souple sans avoir beaucoup levé !

Fort de ce premier essai, j'ai donc cherché à améliorer ma recette, toujours autour des mêmes ingrédients, à deux exceptions près : je n'avais plus d'abricots secs et comme je voulais un gâteau un peu plus sucré, j'ai ajouté du miel de miellats de maquis corse. C'est la touche locale, "nustrale" comme on dirait ici.

Ingrédients :
  • 170g de farine complète
  • 80g de flocons d'avoine
  • 1 sachet de levure
  • 30g de chocolat en poudre amer
  • 30g de poudre d'amandes
  • 50g de sirop d'agave
  • 50g de miel de miellats
  • 21cl de lait de soja
J'ai d'abord mélangé la farine, les flocons mixé sommairement pour les rendre plus fins, la levure, le chocolat et la poudre d'amandes.

J'ai ensuite chauffé le lait de soja, le miellat et le sirop d'agave et les ai incorporés aux ingrédients secs :


Puis, dans un four préchauffé à 180°C, j'ai laissé cuire le tout dans un moule à charlotte pendant 35 minutes.

Voilà le résultat :


Test grandeur nature demain !

mardi 10 juillet 2012

Tavignanu trail - 32 km, 2100m D+

Le Tavignanu trail, c'est le petit frère du Restonica trail. Petit, juste par la taille, parce que malgré sa distance relativement modeste, c'est un grand trail, sauvage et beau, technique et ludique, riche et varié. Le parcours est strictement le même que celui de la Restonica du départ jusqu'au refuge de la Seca et du plateau d'Alzu à Corte. La jonction entre ces deux morceaux se fait naturellement par un sentier en montée, sèche par endroits, plus souple à d'autres.
J'étais donc vraiment en terrain connu, partant pour une course dont je connaissais tout le parcours. Un avantage ? Certainement, en tout cas pour la gestion de ma course.
Le départ est donné à 7h, dans une certaine confusion, tous les coureurs n’ayant pas voulu se placer sous l'arche de départ ! Il faut dire que la configuration du site n'était pas très bien adaptée, un peu étroite, pour accueillir plus de 300 concurrents, un record de participation.
En tout cas les premiers hectomètres sont toujours aussi difficiles, d'abord pour monter la sculiscia en ville puis pour rejoindre l'arche de Scandulaghja. C'est par contre très simple : il faut monter et prendre 1400 m de D+ en moins de 10 km.
Avant de rejoindre la forêt du Tavignanu, sur les hauteurs de Corte, l'itinéraire est à découvert. Il fait déjà chaud et le soleil, dans le dos, se fait bien sentir. Je prends un rythme que j'estime rapide mais sans en faire trop non plus. Malgré la distance et le temps que je me suis fixé (entre 5h et 5h30), il faut en garder pour la fin qui est longue, dans la vallée du Tavignanu et qui se fera sous le soleil de midi !
Au-dessus de Corte
Beaucoup de participants donc et une belle file indienne chemine au-dessus de Corte. Je me rappelle bien le chemin, je n'ai pas de surprise. Je monte et m'hydrate régulièrement tout en me disant que quand même, les trails en Corse, c'est une autre dimension !
Les premières pentes
Les sensations sont plutôt bonnes même si je trouve encore que ma fréquence cardiaque est bien rapide. Mais musculairement, aucune douleur.

On grimpe, on grimpe

Dans la forêt
Enfin l'arche, merveille naturelle, atteinte en 1h15.
L'arche de Scandulaghja

Un dernier coup de rein et le col qui la sépare des bergeries de Padule est franchi, avant les bergeries (alt. 1600) où le premier contrôle des dossards nous attend ainsi qu'un ravitaillement.
A Bocca Canaghia, un regard en arrière
Et où je ne m'arrête d'ailleurs pas, ayant misé sur une autonomie en nourriture et un ou deux ravitaillements en eau seulement. Arrive la partie la moins agréable du parcours : une remontée sur une piste inconfortable vers Bocca Canaghia (alt. 1760) puis une descente vers la bergerie de Conia (alt. 1593) et une partie plus plate, sur piste encore jusqu'aux bergeries de Boniacce (alt. 1460).
Au loin, la Paglia Orba, la plus belle (au centre) et le Monte Cintu, le plus haut (à droite)


Moins technique, voire roulante, je ne fais pas trop attention sur cette portion, mon regard et mon esprit tournés plein sud vers le sommet du Ritondu, troisième sommet de Corse. Et blam, je bute contre un caillou et malgré une tentative de rattrapage désespéré, je me ramasse lamentablement sur le bord de la piste. La cuisse est touchée à deux endroits et je me cogne la malléole contre une pierre. Un coureur se retourne pour prendre de mes nouvelles, je le rassure et j'essaie de me rassurer, mais ça va. D'ailleurs, c'est assez vrai. Depuis les bergeries de Padule, je remonte quelques coureurs, en ne m'étant fait dépasser que par deux comparses.
Je trouve malgré tout la piste longue, bien plus longue que dans mon souvenir du Restonica trail. Mais cette satanée partie finit quand même par s'arrêter et l'on bascule vers la vallée du Tavignanu, pour rejoindre le refuge de la Seca. La descente est technique, il faut rester vigilant. Et je le reste d'autant plus que c'était dans cette portion que je m'étais étalé en 2011 après avoir buté contre une racine. Personne ne me dépasse. C'est bon signe. Je pénètre de nouveau sous les laricii. Le refuge n'est plus très loin, j'en profite pour boire beaucoup avant le ravitaillement. J'y rejoins de nombreux coureurs, je fais le plein, vide quelques poubelles, remets le sac sur le dos et je repars. Heureusement que je connais bien le coin parce qu'aucun bénévole ne nous indique par où il faut continuer ! On en est à 16 km de course, soit à la mi-course. Ma montre indique 2h50 depuis le départ. Finir en 5h me semble déjà hors de portée mais je me sens bien.
En arrivant au refuge de Seca

Alors j'appuie un peu dans la montée. Je suis seul au début mais je rattrape vite deux coureurs que je dépasse. Puis un troisième qui s’accroche et restera avec moi quasiment jusqu'en haut. En à peu près 35 minutes de montée, je dépasse près de sept ou huit coureurs. J'ai vraiment de très bonnes sensations et le sentier est un bonheur total. C'est pour moi le meilleur moment de ma course. Et dans la forêt, l'ombre des pins rend l'effort plus supportable.
L'arrivée au plateau d'Alzu

Beaucoup de monde aux bergeries d'Alzu (alt. 1588). Alors que je n'ai pas l'intention de m'arrêter, un bénévole nous interpelle tous un à un : "Douche obligatoire !" Il faut bien dire qu'au soleil, que l'on retrouve sur le plateau, la température est élevée. Je me plie donc de bonne grâce à cette injonction. A l'aide de grosses éponges, on est aspergés sur la tête. C'est ma foi... rafraîchissant et très appréciable. Je repars vite malgré tout. Il ne reste plus que la longue descente vers Corte. J'avais mis 2 heures l'année dernière, j'espère gagner une bonne dizaine de minutes cette année.
Le début de la descente
Dès les premiers mètres de la descente, les pieds me font très mal. Je m'arrête et resserre les chaussures au maximum : la pente est très raide. Ca va mieux et j'essaie de garder un rythme supérieur à celui que, naturellement, j'aurais tendance à vouloir adopter.
Jusqu'à la passerelle de Rossulinu (alt. 760), j'arrive à dépasser trois concurrents en ne me faisant reprendre que par deux. Mais je les retrouve en fait tous à la passerelle où un point d'eau et des bénévoles nous attendent. On me conseille de boire : pour rejoindre Corte, ce sera sous le soleil et "gare aux crampe" me dit-on ! Une douche encore, je bois un peu et je repars devant tous ceux qui étaient arrêtés.

La passerelle de Rossulinu

Il reste environ 6-7 km et si le parcours descend, quelques petites remontées nous attendent. Et le sentier a beau être l'un des plus fréquentés du coin (et ce jour-là, il l'est !), il n'en est pas moins assez technique à courir : très peu de portions dégagées, sans pierres. A Antia (alt. 610), un nouveau point d'eau. Je vérifie ma réserve, j'ai assez pour la fin.
Je repars et même si je me fais rattraper par deux ou trois coureurs, j'arrive finalement à les distancer et à en rattraper de nouveaux. Un seul reste avec moi : il s'inquiète de la fin de la course, qu'il ne connaît pas. Je le rassure, ça va vite arriver malgré quelques petites relances à effectuer.
On arrive enfin en ville. Lionel et Catali sont là, au parking du musée ! Je leur fais juste un signe et leur donne rendez-vous quelques minutes plus tard. Le musée, la sculiscia, la place Paoli, le Cours et l'arrivée ! Avec les enfants et ma soeur !
En 5h22, la boucle est bouclée. 32 km, 2100m de D+. Je finis 77ème sur 290 arrivants. Un très beau résultat pour moi sur un trail qui, dans sa version longue (68km) ou courte (32 km), mérite vraiment d'être couru.
Il parait même que pour 2012, une version ultra longue de 105 km est en préparation !

dimanche 1 juillet 2012

Aneto trail de Haute-Bigorre - 50km, 3000m D+

Cette année, je ne cours pas beaucoup de courses, mais je les choisis bien ! Ce trail à Campan, dans les Hautes-Pyrénées, est une première édition dans ce format de 50 km. Avec 3000m de dénivelé, le profil est véritablement montagnard. Et comme je connais un peu le coin, j'ai quelques craintes sur le "confort" des sentiers. Beaucoup de traces de vaches nous attendent et je n'aime pas trop ça.
Bref, après avoir retiré mon dossard une demi-heure avant le départ, je me prépare tranquillement dans ma voiture. Tellement tranquillement que je me rends compte au dernier moment que j'oublie presque de diluer ma poudre magique énergétique dans ma poche à eau.


Un peu de monde au départ puisque nous sommes annoncés 300 concurrents, relais compris. En solo, 192 coureurs sont inscrits et je porte le dossard 88.

De Campan à Artigues
Après le briefing, c'est le départ. Et le ton est donné d'entrée. 1500m de montée nous attendent dans les 10 premiers kilomètres jusqu'au col d'Arizes, à plus de 2100m d'altitude. C'est exclusivement de la montée, à l'exception de quelques brèves portions de descentes au Col de la Courade ou de plat (vers le lac de l'Oeuf). Je pars tranquillou, je veux garder des réserves pour la fin, pour la longue descente vers Campan depuis le Soum de Bassia. Je me cale donc dans un groupe dont le rythme me convient. Jusqu'au Col de la Courade, la course se déroule sur piste, en lacet. Le ciel est couvert mais il est annoncé du soleil assez rapidement. Le temps est frais juste comme il faut.
De mon côté, les sensations ne sont pas extraordinaires. Je trouve ma fréquence cardiaque anormalement élevée et j'attribue cela au stress de la course en me disant que les kilomètres passant, ça se calmera.
Peu après le Col de la Courade (1272), on emprunte une piste forestière sur quelques centaines de mètres avant de déboucher sur la crête.


C'est à ce moment que le brouillard a la bonne idée de laisser place à une splendide mer de nuages.

Le Pic du Midi, au fond.
Le Pic du Midi de Bigorre se tient devant nous. A gauche, le massif du Lhéris. A droite, le pic de Montaigu. C'est superbe !
A ce moment, j'accélère un peu. D'abord pour décramponner un peu ceux avec lesquels je suis, surtout pour me tester. Le parcours devient assez technique et on atteint le lac de l'Oeuf après une petite descente avant d'attaquer le dernier ressaut nous menant au Col d'Arizes à 2132 m d'altitude et au bout de 10,2 km de course. La montée est brève depuis le col, mais assez violente. Ca grimpe dru ! Je le passe 2h02 après le départ.

L'arrivée au Col d'Arizes
Place maintenant à une longue descente vers Artigues. Je vais pouvoir savoir rapidement si j'ai bien progressé dans ce domaine. On passe le lac d'Arizes, la cabane d'Arizes (1740) et les cabanes de Tremezaÿgues. Et tout va bien. Un seul concurrent me dépasse. C'est du jamais vu. J'arrive même à en dépasser deux. Bref, je tiens ma place et me dis que finalement, la journée va peut-être se dérouler favorablement. La partie le long de la cascade d'Arizes, peu avant Artigues est très cassante. Mais je tiens, les cuisses ne disent rien.

D'Artigues à Payolle
A Artigues (1220), je ne m'arrête que le temps de faire le plein de ma poche à eau et d'y ajouter ma boisson de course préférée. Je repars donc rapidement pour attaquer la deuxième montée du jour. Assez rapidement, je ressens un coup de moins bien qui va me durer jusqu'à Cortaou des Esclozes, c'est-à-dire pendant environ une heure. Sans non plus être complètement à la ramasse, je me contente de gérer mes sensations de moins bien. Je n'arrive pas à trouver le rythme et sur certaines portions je peine à courir, même lentement. Ca va passer, je le sais, mais j'aimerais que ça dure le moins longtemps possible. On alterne monotraces en dévers et en courbe de niveau, petits coups de cul, petites descentes, pistes, chemins...


Il faut faire attention par endroits aux racines ou au sol irrégulier. Mais on a une belle vue sur le Soum de Bassia, qui nous attend, serein.

Avant Payolle
Payolle (km 30) approche, on voit des habitations. Y arriver prend du temps, la vallée y est large à cet endroit. Beaucoup de monde en tout cas à ce ravitaillement et pour nous encourager. Là non plus je ne m'éternise pas.

De Payolle à Campan
Je reprends la route rapidement pour attaquer la dernière grande difficulté du jour : la montée au Soum de Bassia. Je l'ai reconnue deux fois dans le mois et à chaque répétition j'ai souffert dans la dernière partie très pentue et assez technique.
Avant le col de Beyrède, je partage l'ascension avec une féminine et un jeune du cru qui nous chante quelques chansons locales ! Lui, il est en forme !

Dans la montée, peu après le col de Beyrède
Je discute un peu avec la féminine, on s'encourage et au Col de Beyrède (km 32, 1417) je sens que mon second souffle arrive. Je décide donc de pousser un peu pour voir. Tout va bien. Je remonte pas mal de monde, bien coincés dans la dernière partie de la grimpette vers le Soum de Bassia. J'ai déjà la tête au sommet.

Le Soum de Bassia
Je prévois de m'y arrêter pour resserrer mes lacets, fixer mes bâtons au sac et manger une barre. C'est donc ce que je fais. Quelques concurrents que j'avais passés dans la montée me repassent mais en repartant du sommet, je vois bien que j'ai retrouvé mes jambes. Il reste 16 km et je me dis que je vais y aller à fond jusqu'à l'arrivée.
La crête est fabuleuse à courir. Confortable et aérienne, elle offre un superbe panorama sur les sommets élevés de la chaîne au sud. Et une vue en majesté sur le roi du secteur, le Pic de l'Arbizon.

Les facéties météorologiques du jour !
Une féminine qui effectue le relais me semble adopter un rythme assez similaire au mien. Je reste donc dans sa roue, prends le relais par moments, jusqu'au dernier ravitaillement à Courtaou d'Ordincède au km 44. Je reprends un peu d'eau et repars, vite. Ma montre indique 7h24 de course, je vois déjà que je ne pourrai tenir 8h. Ce n'est pas grave. Dans ces six derniers kilomètres, j'ai toujours d'aussi bonnes sensations. Je reprends cinq à six concurrents qui n'arrivent pas à me suivre, peut-être même plus. J'arrive à courir dans les faux-plats montants, c'est grisant. L'arrivée se rapproche et lorsque j'arrive à Campan je suis d'abord surpris du nombre de spectateurs, assez nombreux. Un regard derrière, personne. J'accélère tout de même pour franchir la ligne en 8h14.
Un coup d'oeil au classement, je finis 42ème. Un autre coup d'oeil aux inscrits : 192. Je me dis que c'est pas mal même si j'ai le sentiment d'avoir un peu raté mon milieu de course. Mais sur une épreuve de plus de 8 heures, on ne peut pas être bien tout le temps ! Finalement, ce seront 158 coureurs qui finiront classés.

En tout cas, c'est un très beau trail que cet Aneto trail de Haute-Bigorre. Le coin, que je connaissais pour y avoir randonné plusieurs fois, est vraiment adapté au trail et le circuit assez exigeant. Belle première en tout cas !
Le seul bémol ? La partie goudronnée entre Payolle et Beyrède. Peut-être y a-t-il un point d'amélioration à explorer ici !
Le parcours et mes données sur le site polar, c'est ici.
Et le profil, là :


Allez, maintenant place au Tavignanu Trail, le 7 juillet !

mercredi 11 avril 2012

Trail des Citadelles - 73 km, 3600m D+

Le trail des Citadelles... 73 km et 3600m de montées annoncés. Rien dans ces chiffres ne me fait peur. Même si je ne suis pas un spécialiste de l'ultra, j'ai déjà couru et grimpé plus. Mais mes expériences "citadelliennes" de 2009 sur le 20 km (neige, pluie, boue, températures négatives à Montségur) et de 2010 sur le 40 km (pluie, boue) conjuguées au mauvais temps qui a sévi sur la région toute la semaine précédente n'étaient pas pour me rassurer.
Cependant, rien ne pouvait me distraire de mon envie d'en découdre avec cette épreuve dont j'avais fait un objectif avec un grand "O" (pour ne pas dire "eau" !) de ce début de saison.
Dossard 152 sur le cuissard, bien couvert en prévision des mauvaises prévisions météo, je croise Magali dans la grande salle (récit ici). A peine le temps de discuter, malheureusement, que c'est déjà le départ. L'organisateur, Michel Arnaud, nous fait un briefing expéditif : les conditions sont dignes des Citadelles. Bien. Le décor est planté, on n'en attendait pas moins.

De Lavelanet (km 0) à Bélesta (km 18)
Galvanisé à la fois par mes dernières séances d'entraînement et la joie d'être au départ de cette course, je pars un peu vite. La nuit est bien noire et quelques gouttes de pluie viennent nous rafraîchir le visage. Il n'y a pas tant de boue qu'en 2009 et 2010. D'un autre côté, puis-je en être certain ? J'ai bêtement fait le choix de porter une petite frontale, me disant que pour 90 minutes de nuit contre environ 9h de jour, le jeu ne valait pas la frontale... de luxe. Et je ne vois pas grand chose. Je reste donc vigilant sur les premiers kilomètres de faux plat montant.
Dès la première difficulté, je ralentis le rythme. Toujours dans la nuit, la montée vers la crête de Madoual relève davantage d'une descente dans une grotte sombre que d'une élévation vers la lumière. N'empêche. J'attends avec impatience la bifurcation vers Bélesta qui constitue le point de départ de la partie de ce trail qui m'est inconnue. J'y suis au bout de 51 minutes. Jusqu'au col du Figuier, par la Croix de Morenci, c'est du parcours de crête, sur sentier, rarement, sur piste, souvent, sur route goudronnée, de temps en temps, et sous les arbres, toujours. Le jour se lève vraiment mais la luminosité est faible, les nuages bien épais. La descente vers Fougax s'avale rapidement avant un long faux-plat descendant de 4 km, agrémenté par moments de petites côtes brèves mais cassantes, le long de l'Hers, nous menant à Bélesta, premier point de contrôle et de ravitaillement. J'ai trouvé mon allure. Je suis bien mais pas non plus super bien. Au ravitaillement, je mets en pratique la stratégie que je m'étais fixée : arrêts brefs, uniquement pour recharger l'eau de la poche ; pas de ravitaillement solide, je suis autonome de ce côté-là.

De Bélesta (km 18) à Fougax-et-Barrineuf (km 34)
Je repars donc en trottinant dans Bélesta. Si je rattrape quelques coureurs, d'autres en font autant avec moi et le bilan me paraît sur le moment même à mon désavantage. Une sensation de moins bien m'envahit dans cette partie, sans non plus que je me sente à la ramasse. Globalement, ça va, mais ça pourrait aller mieux. Et puis malgré les chèvres dépassées sur le sentier (c'est bien la première fois que j'enfume des chèvres sur des pentes !) et quelques ruines et hameaux fort pittoresques, ces 16 kilomètres se font un peu en aveugle. Beaucoup de forêt, peu de points de vue. Il faut rester concentré sur sa foulée et ses pas, les sentiers sont parfois très boueux, parfois secs. Et parfois les racines des arbres cherchent à nous piéger. Sans oublier le vent qui, lorsque la forêt s'éclaircit, s'engouffre et s'entête à souffler contre nous...
Malgré tout, je reste sérieux dans ma course, cherchant à ne pas perdre trop de temps, à ne pas non plus accélérer inutilement et surtout à bien m'alimenter et m'hydrater. En clair, je limite la casse. Mais je reste optimiste : dans les montées, les jambes répondent ; et dans les descentes, les cuisses encaissent bien, sans trop renâcler.
Puis c'est Fougax-et-Barrineuf. Nouveau contrôle, nouveau ravitaillement. Et là encore, j'applique mon plan. Je ne m'arrête que le temps de refaire le plein et de manger deux abricots secs (enfin, humides quand même un peu). Ce qui nous attend est assez simple dans les sept prochains kilomètres : une longue montée de 700 mètres de dénivelé jusqu'à la première "citadelle", Montségur.

De Fougax-et-Barrineuf (km 34) à Montferrier (km 46)
Sur le papier, cette portion est assez franche du collier : d'abord on monte, beaucoup, ensuite on redescend, beaucoup. Sur le terrain, ce n'est pas aussi simple. La piste forestière que l'on emprunte au début a été massacrée par du débardage et par le ruissellement de l'eau de pluie. L'itinéraire de contournement judicieusement mis en place et parfaitement balisé (comme l'ensemble du parcours, soit dit en passant) se révèle être assez cassant mais heureusement bref : mono- voire micro-traces en dévers, boue, troncs d'arbres en travers. En somme, le bonheur du trailer à qui il reste près de 40 kilomètres avant d'en finir.
Heureusement, cela ne dure pas et l'itinéraire se décline dès lors en piste puis en sentier. Les positions entre les coureurs ne bougent pas énormément. Je cours depuis longtemps seul.
C'est aussi, malgré la vue très impressionnante sur Montségur perché tout là-haut (sans doute pour moi le plus joli moment de ce trail), mon passage le plus dur. Insensiblement ma vitesse a ralenti. Je relance plus difficilement sur les rares faux-plats. Mais la citadelle se rapproche et ne la voir qu'à la faveur des quelques trouées dans la forêt, par intermittence, ne fait que renforcer ma volonté de l'atteindre le plus rapidement possible, de la vaincre une troisième fois, pour basculer, psychologiquement et naturellement vers la seconde partie de la course, celle qui fait que l'on commence à penser à la ligne d'arrivée.
Néanmoins, malgré ma connaissance du parcours, je ne reconnais pas le passage où l'on se raccorde avec le 20 et le 40 km. A tel point que, surpris par la présence de spectateurs venus nous encourager, je demande à une dame si j'arrive déjà au parking du col de Montségur. La réponse est positive, je la remercie vivement de l'information, ragaillardi à l'idée d'attaquer la dernière partie de la montée !
La première impression que j'ai, c'est celle d'un contraste net entre le 73 km et ses deux petites soeurs : la montée ne s'effectue pas en file indienne, on ne croise pas toutes les deux secondes un coureur qui descend, on n'est pas poussés dans le dos par des coureurs voulant nous dépasser... Bref, ce n'est que du plaisir !
La deuxième impression, c'est que je vais également bien mieux. Les jambes répondent, le coeur assure. Je passe au milieu des ruines, les contourne et entame la redescente décontracté, le sentiment d'avoir déjà accompli une bonne partie du parcours. Je franchis les marches et les pierres prudemment mais prestement. De ceux que je croise dans la descente, je ne reconnais personne.
Le parking, de nouveau, un replat, la photographe, et on repart pour une descente en sous-bois sur des sentiers bien boueux, parfois glissants, jusqu'à Montferrier. Le temps reste gris alors que par moments le voile semblait se dégager.
Montferrier. Enfin. 46ème kilomètre, plus de 6h30 de course. Là encore, je ne traîne pas alors que la sagesse aurait pu me commander d'y rester quelques minutes de plus, afin de bien récupérer. J'avale deux abricots humides et verse deux verres d'eau dans ma poche pour tenir jusqu'à Roquefort-les-Cascades, 15 km plus loin. Et je repars.

De Montferrier (km 46) à Roquefort-les-Cascades (km 61)
D'abord seul (comme souvent sur ce trail pendant lequel je n'aurai pas beaucoup échangé), je rattrape vite un peloton composé de six coureurs. Parfois élastique, parfois compact, notre petit groupe avance de conserve, cahin-caha, jusqu'à Silence. Sur cette partie encore les sentiers sont très humides. Surtout en sous-bois, moins lorsque le terrain est dégagé.
A Silence, le groupe explose. Trois coureurs perdent du terrain, un autre prend de l'avance, les deux derniers font le yoyo. Moi, je garde mon rythme, ne me laissant que peu distancer par le premier. Et je me bénis d'avoir emporté mes bâtons, à me demander même comment avancent ceux qui n'en ont pas.
Une montée de 200m nous attend. Elle n'est pas très dure et très vite nous nous rapprochons de la seconde citadelle, Roquefixade. Mais avant d'y arriver, il faut parcourir une partie ascendante en bitume (une route, quoi !), pas longue, pas dure, pas trop pentue jusqu'à un hameau. Et là, un petit coup de mou qui m'incite à prendre un remontant. J'ai même chaud...
Mais quelques hectomètres plus loin, j'arrive de nouveau à courir et au fur et à mesure je sens que physiquement tout se remet en place. La grimpette vers Roquefixade ne dure pas. Et même, je l'apprécie. Il faut dire que l'endroit est magnifique, crête dénudée et vue sur les Pyrénées enneigées. Je reconnais même un gars qui m'avait dépassé une trentaine de kilomètres avant et qui paraît bien en peine. Il me laisse passer, je n'hésite pas. S'ensuit une longue descente vers Roquefort-les-Cascades au cours de laquelle, vraiment, j'ai l'impression de revivre. Plus aucune douleur ne vient me perturber et même j'entre dans un état d'euphorie assez excitant. Je ne m'enivre pas, je sais que le balancier peut d'un coup repartir dans l'autre sens. Mais s'il ne doit y avoir qu'une seule raison pour laquelle je cours des épreuves de ce type, c'est bien pour atteindre cet état physique assez indescriptible mêlant fatigue, bonheur, plaisir après plusieurs heures d'effort dans des lieux et à des moments improbables.
Malgré tout, je suis assez rapide dans cette partie. Et assez en forme pour me souvenir qu'au même endroit, deux ans avant, c'est Thomas Saint-Girons qui me dépassait comme une balle, lui sur le 73, moi sur le 40...
Puis je croise quelques spectateurs qui m'encouragent et me disent que le ravito, c'est très vite. Je les remercie et claque la main d'un gamin qui me la tend. Tout va bien. Tout va mieux.
Au ravito de Roquefort, toujours la même stratégie : je ne m'arrête que pour refaire mes réserves en eau. Et je repars.

De Roquefort-les-Cascades (km 61) à Lavelanet (km 71)
Cette partie, je la connais quasiment par coeur pour l'avoir souvent ressassée lors de mon 40 km. Mais elle me semble plus facile qu'il y a deux ans. Même la montée vers Péreille, qui fait suite pourtant à une longue partie sur piste, assez inintéressante et cassante. Mais pour qui court, comme moi, c'est aussi le moyen de rattraper et dépasser quelques concurrents émoussés, incapables d'allonger la foulée ou d'accélérer la cadence.
Péreille, sa courte montée vers un collet qui ressemble à une petite brèche et derrière, "Rolland", un spectateur déguisé en chevalier Cathare nous encourage en brandissant à chaque passage son épée et son bouclier. Très sympa...
Juste après vient Raissac et son fameux mur de 200 m de dénivelée suivi d'un faux-plat en descente de 3 km très inconfortable, sur des cailloux enfichés dans le sol où chaque pas doit être mesuré, placé, pensé. Quoiqu'il en soit, je suis encore en jambes. Je monte bien, à tel point que je distance cinq ou six coureurs qui m'accompagnaient au début de la grimpette et en rattrape d'autres. Ces derniers kilomètres sont longs mais Lavelanet se rapproche. La voix du speaker se fait entendre, je sais que c'est la fin.
Enfin, je franchis la ligne. Je ne connais pas mon classement mais je sens que j'ai fait une belle remontée depuis Montferrier. Rien que pour cela, ma course est réussie. Un oeil au chrono, 10h36'. Moins bien qu'espéré, bien sûr, mais les conditions climatiques ne favorisaient pas un temps canon. Pour preuve, même Iker Karrera Aranburu, vainqueur pour la seconde année consécutive, a mis 35 minutes de plus qu'en 2011.

Finalement, je finis 84ème sur 306 partants et 255 arrivants. Très encourageant. Le niveau avait l'air d'être assez élevé cette année. Un très beau trail, exigeant, usant, jamais vraiment roulant mais souvent superbe. Des bénévoles attentionnés, un balisage sans ratage et des sentiers mouillés. Le pied !

Mes temps de passage et classements :

Bélesta : 2h10, 113ème
Fougax-et-Barrineuf : 4h21, 118ème
Montferrier : 6h35, 105ème
Roquefort-les-Cascades : 8h54, 97ème
Raissac : 9h51, 89ème
Lavelanet : 10h36, 84ème

lundi 26 mars 2012

Trail des Cazelles, 25km 1100D+

Pour clore mon cycle de préparation au Trail des Citadelles, j'ai couru le Trail des Cazelles le 25 mars, à Pradines, près de Cahors dans le Lot. Au programme : 25 km et 1100 m de D+. A vue de nez, au rythme "sortie longue", je prévoyais 3h15 de sortie.
Départ matinal, 9h, dur pour un dimanche de changement d'heure ! C'est pas la grande foule, tant mieux. Et il fait super beau !
Ca part tranquille, globalement à plat. Je cours le nez constamment rivé sur le cardio, pour ne pas dépasser 150 pulsations. Malgré ma fièvre et ma rhino, les sensations sont correctes. Et puis les choses sérieuses commencent. Des montées sèches, voire très sèches, des monotraces techniques ou roulantes, quasiment pas de bitume, des descentes dans des éboulis, des pistes roulantes mais jamais trop longues, le dosage était parfait. Le paysage très joli également.
Le plus dur a été de ne pas appuyer sur le champignon !
Je finis en 3h17 à mon chrono, à la 37ème place sur 68.
Allez, si je retrouve la forme rapidement, les Citadelles devraient bien se passer.